Léa Ferney était la plus jeune de la délégation à Tokyo en 2021. Elle était revenue avec une médaille d’argent. Lucas Créange avait lui, ramené une médaille de bronze des mêmes jeux de Tokyo.
Mais pour ces deux pongistes de l’équipe de la FFSA, Paris n’a pas été au rendez-vous du succès. Retour sur une semaine marquée par la déception.
Des adversaires redoutables
Pour les deux pongistes, la règle en vigueur à Paris rendait d’entrée de jeu les choses plus compliquées : pas de tour préliminaire qui auraient permis de se régler et de s’acclimater à l’ambiance tellement particulière de Paris 2024. Il a fallu pour l’un et l’autre entrer directement dans les éliminatoires. Et pour les deux français les quarts de finale ont été des quarts bloquants.
Nos deux sportifs sont tombés l’un et l’autre sur des pointures dès les quarts. Pour Léa, ce sera la Turque Abrou Acer et pour Lucas, le Hongrois Peter Palos. Deux adversaires redoutables et redoutés. Retour sur deux matches où les Français ont eu peu d’opportunités.
Le public soutient les joueuses et les joueurs français
Léa Ferney rencontrait le 5 septembre la Turque Abrou Acer dans l’enceinte de la Porte de Versailles qui résonnait encore des exploits des frères Lebrun au mois d’Aout. Les deux joueuses se connaissent et se craignent depuis qu’en 2022, en Pologne, Acer, numéro un mondiale, avait détrôné Léa de son titre de championne du monde. La pongiste d’Ankara n’a pas cessé d’améliorer sa performance au fil des mois. Le match de Paris 2024 démarre par un premier set pour Acer, Léa retrouve des opportunités et le second est en sa faveur. Mais ensuite, la turque prendra l’avantage et le résultat final sera sans appel : 11-6, 11-13, 11-7, 11-5)
Le match de Lucas sera tout aussi âpre. Il faut dire que l’adversaire hongrois est fort : médaillé d’or à Londres, Médaillé de bronze à Rio, médaillé d’or à Tokyo, Peter Palos est un vieux routier du circuit paralympique. En zone mixte, l’entraineur Gang XU explique que Lucas n’a sans doute pas osé frapper autant qu’il en était capable. Le coup droit était en deçà de ce que Lucas fait d’habitude. Peut-être la pression liée à l’enjeu était-il trop fort. Le score est sans pitié : 12-10, 11-8, 11-6. Défait dès son premier match, Lucas a pourtant quitté le grand hall de la porte de Versailles en demandant au public une dernière ovation. Et la foule n’a pas manqué de le saluer. Comme si elle voulait saluer le courage, l’audace de celles et ceux qui osent les grandes compétitions internationales. La célèbre formule attribuée à Pierre de Coubertin semblait alors être : l’important c’est … d’être inclus !
