La fierté se lisait sur le visage des sportifs de la FFSA lors de leur entrée sur la place de la Concorde pour la cérémonie d’ouverture. Fierté et joie d’être là, à Paris pour la plus prestigieuse des compétitions. Fierté d’appartenir à cette équipe de France qui a suscité les applaudissements nourris des supporters venus nombreux sur place et aussi présents chez eux devant les écrans.
Les sportifs de la FFSA au cœur de la cérémonie d’ouverture.
A la fin de la cérémonie, la flamme a été allumée par cinq sportifs paralympiques et parmi eux Charles-Antoine Kouakou, athlète de la FFSA, médaillé d’or aux jeux de Tokyo. Le groupe, avec les quatre autres champions paralympiques, le pongiste Fabien Lamirault, le triathlète Alexis Hanquinquant, l’athlète Nantenin Keita, et la nageuse Elodie Lorandi, a fait la démonstration de l’unité de l’équipe de France dans la diversité des disciplines sportives et des handicaps. Une fois la flamme allumée, la fête s’est un peu prolongée sur la place de la Concorde et on a vu Lucas Créange, pongiste de la FFSA, échanger avec Emmanuel et Brigitte Macron venus encourager l’équipe de France paralympique.
Paralympiques 2024 : le public français au rendez-vous.
Avec plus de deux millions de billets vendus à la veille de l’ouverture, les records de participations sont d’ores et déjà battus. On peut s’attendre à avoir des tribunes bien remplies pour les paralympiques. Les supporters présents place de la Concorde ont ovationné l’équipe de France. Rencontré à l’issue de la cérémonie d’ouverture, Martin, jeune homme de 35 ans avec un handicap intellectuel, est venu place de la Concorde avec ses amis de son foyer d’hébergement. « C’était génial » s’exclame unanime le petit groupe qui a en particulier apprécié le spectacle des délégations.
Les membres du comité directeur de la FFSA, les équipes qui ont préparé les jeux avec les sportifs pendant tout l’été étaient également présents place de la Concorde à l’invitation de la FFSA. L’encadrement restera en « base arrière » pendant toute la durée des jeux à l’INSEP.
Parmi les supporters de l’équipe de France, les proches des sportifs sont au premier rang. « On a un peu le trac » affirmait le père de Charles-Antoine Kouakou juste avant la cérémonie et qui n’a pas manqué une miette du spectacle de la Concorde. La fête a été célébrée un peu partout. Ainsi à Lit-et-Mixe dans les Landes, la ville d’origine de Assya Maurin-Espiau, la cérémonie d’ouverture a été suivi au cinéma de la ville devenu Fan zone pour soutenir la nageuse landaise de la FFSA.
« Changer le regard sur le handicap »
La soirée a fait un beau succès d’audience avec plus de 50% de part de marché et plus de 10 millions de téléspectateurs. Nulle doute que ces bons chiffres offrent une opportunité unique de visibilité pour les sportifs en situation de handicap.
La mise en scène conçue par Thomas Jolly met l’accent sur la nécessité de changer de regard sur le handicap. La chorégraphie oppose une société morne vêtue de noir et blanc à des sportifs en situation de handicap audacieux, créatifs et performants. La thématique devra marquer la dizaine paralympique.
A la fin de la cérémonie, tout le monde s’accorde pour dire que la flamme rallumée ouvre une séquence qui promet d’être historique. Comme le titre le quotidien L’équipe ce jeudi matin : avec Paris 2024, on est « au Para-dis ! »
