En ce début de weekend du 15 août, ils sont tous réunis à l’INSEP à Paris. Les 6 sportifs sélectionnés de la FFSA sont fins prêts pour leur entrée en piste à partir du 28 août, date de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques. Trois hommes et trois femmes bien décidés à donner le meilleur d’eux-mêmes. Qu’ils osent l’avouer ouvertement ou pas, chacun d’eux vise une médaille et si possible la plus belle d’entre elles. Dans les trois disciplines ouvertes aux catégories en Sport Adapté handicap déficience intellectuelle (para athlétisme, para natation, para tennis de table) tous les espoirs sont permis.
Trois médailles à Tokyo, un record à dépasser ?
Personne ne se risquerait à faire un pronostic, à voix haute, mais tout le monde garde en tête la possibilité de dépasser le nombre de médailles ramenées de Tokyo en 2021 : trois breloques, une de chaque métal !
Mais pour l’heure le réalisme incite plutôt à l’humilité : « Nous pouvons faire de zéro à sept médailles » explique, prudente, la DTN de la Fédération Marie-Paule Fernez. On ne fera pas de pronostic donc, mais un tour d’horizon des possibles.
En para tennis de table les deux Français Léa Ferney et Lucas Créange étaient montés tous les deux sur le podium au Japon (respectivement en argent et en bronze). On peut donc compter sur leur détermination pour grimper sur la marche au-dessus ! D’autant que leurs résultats sur les compétitions de début d’année sont prometteurs. En para natation, la jeune (et unique) Française de la discipline se présente sur 4 courses. Assya Maurin Espiau espère bien décrocher à 17 ans sa première médaille paralympique et la première pour la France en para natation Sport Adapté. Très motivée, Assya affiche ce qu’il faut de détermination et de sérénité pour être parmi les meilleures. Côté para athlétisme, les lanceurs Gloria Agblemagnon et Soane Meissonnier ont de bonnes chances avec de bons résultats sur les compétitions de 2023 et du début de l’année. Mais, attention, ils devront s’attendre à un très haut niveau leurs adversaires. Quant au premier médaillé d’or de l’histoire des sportifs de la FFSA à Tokyo en para athlétisme au 400 m, il est de nouveau en grande forme après quelques aléas de santé en 2023. Charles-Antoine Kouakou qui avait rapporté la seule médaille d’or pour la délégation française en athlétisme aux Jeux olympiques et paralympiques est au meilleur de ses performances et compte bien doubler l’exploit devant le public du Stade de France. Les supporters seront là et parmi eux, pas des moindres, ses collègues de l’ESAT Les muguets du Bourget et pourquoi pas aussi le président de la République !
« Aucun n’est favori, mais chacun a sa chance«
Si les sportifs français FFSA n’ont pas à rougir de leurs performances, le niveau global dans le monde n’a cessé de monter : « les performances qu’on faisait en 2012 pour faire une médaille aux Jeux sont devenues le point de départ pour pouvoir seulement être sélectionné en 2024 » explique Marie-Paule Fernez. Les Français s’attendent donc dans toutes les disciplines à être confrontés à des adversaires de très haut niveau. « Aucun d’entre eux n’est LE grand favori, mais chacun a sa chance » conclut Marie-Paule Fernez.
Le public au rendez-vous des paralympiques
Et puis il y aura le public. Après la folie des JO, on peut espérer que l’ambiance dans les tribunes sera tout aussi survoltée. Depuis la fin des Olympiques, les ventes de billets paralympiques s’envolent ; de quoi donner le petit coup de pouce essentiel nos Français … ou un surcroît de stress ! Réponse à partir du 31 août et les premières finales.