UNE ÉTAPE DÉCISIVE POUR LE SPORT ADAPTÉ
La réussite du Sport Adapté aux Jeux paralympiques de Tokyo est historique et marque à juste titre un tournant pour la FFSA, tant du point de vue du nombre de médailles, que de la valorisation de son savoir-faire, sans oublier la reconnaissance et la visibilité qui s’en suivent. Une opportunité à mettre à profit pour continuer à avancer et pour préparer au mieux les Jeux de Paris 2024.
Avant toute chose, il est bon de rappeler que rien n’était écrit ; et si l’on pouvait légitimement espérer revenir avec une médaille, en décrocher trois est une réussite historique pour la FFSA. Une réussite d’autant plus exceptionnelle qu’ils n’étaient que 6 sportifs sur les 138 que comptait l’équipe de France.
La réussite de ces Jeux c’est avant tout celle d’un collectif, le collectif Sport Adapté bien entendu mais aussi celui de l’équipe de France paralympique. Le succès de l’équipe de France est à mettre en partie au crédit du CPSF qui a su créé, malgré les contraintes sanitaires, une très bonne dynamique en prenant davantage en compte chacun, en s’intéressant aux besoins des sportifs avec beaucoup de bienveillance, afin qu’ils soient dans les meilleures conditions pour performer.
« Au-delà des médailles on peut être satisfait de l’intégration de nos sportifs au sein de l’équipe de France paralympique, se félicite Hervé Dewaele, DTN adjoint. Nous étions dans une situation très particulière puisqu’on était obligé d’être au village, il n’y avait pas de lieu dédié, ni de club France mais on se réunissait comme on pouvait et – même si bien sûr les sportifs avaient besoin d’avoir des moments à eux avec le staff – ils ont participé à la vie du groupe France. D’ailleurs malgré le nombre important de disciplines et de fédérations impliquées tout s’est parfaitement déroulé. Nos sportifs, au même titre que les autres étaient parfaitement intégrés à l’équipe de France et je pense qu’à ce niveau-là nous avons franchi un cap. »
Même souci de cohésion et de fluidité au sein du groupe Sport Adapté. « Nous sommes très exigeants envers nos sportifs mais aussi, dans le même temps, bienveillants car portons une attention particulière à leurs besoins et à ce qu’ils se sentent bien dans le groupe ; le but étant de les mettre dans les meilleures dispositions possibles afin qu’ils puissent délivrer le meilleur d’eux-mêmes, souligne Marie-Paule Fernez, DTN de la FFSA. Depuis le début de la préparation pour les Jeux, nous étions ainsi vraiment concentrés sur la performance tout en étant attentif à ce que sportifs et encadrants soient heureux d’être ensemble. Je tiens beaucoup à ce qu’il y ait de la connivence entre nous car c’est un grand plus pour la vie du groupe et d’une grande aide si les choses ne se passent pas bien. »
Heureusement les premières médailles ont mis nos sportifs en confiance, créant une bonne dynamique, tandis que la bienveillance de l’encadrement et la bonne ambiance qui régnait entre les entraîneurs a permis de détendre l’atmosphère et de désacraliser l’enjeu. Des conditions idéales pour les sportifs.
Des résultats inespérés
« Nous sommes très satisfait, c’était une très belle compétition et nos résultats sont au-delà de ce que l’on espérait,confie Hervé Dewaele. J’avais pas mal de doutes sur l’état de préparation des pays étrangers mais les sportifs étaient très bien préparés ; nous avons assisté à des Jeux d’un très haut niveau sportif avec pas mal de nouveaux records d’Europe, du monde et paralympiques. D’ailleurs, l’année de décalage, à cause du Covid, a été bénéfique et a permis à de jeunes sportifs de se révéler. C’est vrai pour Charles-Antoine Kouakou et Léa Ferney, qui n’étaient pas attendus à ce niveau si rapidement. »
En tennis de table, la compétition fut d’un niveau remarquable, Léa comme Lucas ont produit un jeu prodigieux, malheureusement peu de matchs ont été retransmis. La demi-finale de Lucas contre Palos s’est jouée à rien et les quelques chanceux présents ont pu assister à un match d’anthologie. Lucas a joué tout au long de la compétition à un niveau exceptionnel, il remporte d’ailleurs aisément ses matchs contre le n°5 (3-1) et contre le n°6 (3-0). « Lucas a été extrêmement fort et a mis en place les stratégies que nous avions travaillées ; sa défaite en demi-finale face à Palos – le n°1 mondial, qui remportera par la suite le titre paralympique – a un petit goût amer car Lucas a eu 4 balles de match, confie Yves Drapeau, son entraîneur. Mais au final tu ne peux pas être déçu quand tu as tout donné et que tu as très bien joué ; d’ailleurs Lucas est encore aux anges et il arrive à savourer sa médaille, ce qui est pour lui une grande victoire. »
Un peu plus de chance du côté de Léa dont plusieurs matchs ont été diffusés ; Léa qui sortait du TQP s’est payée le luxe d’éliminer les n°2, 4 et 5 mondiales, marquant le tournoi par sa jeunesse et sa qualité de jeu. « Pour Léa, c’est aller au-delà de ce que l’on espérait, s’amuse Gang Xu, son entraîneur. Nous pensions juste aller à Tokyo pour gagner en expérience et nous étions déjà contents que Léa soit la première pongiste Sport Adapté à participer aux Jeux paralympiques, mais elle a fait encore mieux elle est la première fille médaillée et la première médaillée d’argent du Sport Adapté. » Ce succès et la reconnaissance qui va avec l’ont fait grandir d’un coup : celle qui était timide, qui parlait peu, qui préférait rester dans son coin, souri, plaisante. « Elle a compris que quand elle travaille bien, elle a de la reconnaissance et des résultats. Cela donne de la motivation. Surtout elle a réalisé – en arrivant en gare de Dijon, ce qu’elle n’avait pas ressenti en étant à Tokyo – qu’il y a beaucoup de monde qui la soutient. »
Du côté de l’athlétisme, Charles-Antoine Kouakou a époustouflé tout le monde. S’il avait déjà impressionné lors de sa série, il a sorti en finale une course intelligente, quasi parfaite. « Le résultat que nous recherchions arrive avec trois ans d’avance, se réjouit Vincent Clarico, son entraîneur. Charles-Antoine est un sprinter que l’on amène depuis peu sur le 400 et face à une concurrence internationale dense avec plusieurs garçons passés sous les 48’’, nous aurions déjà été content d’avoir une médaille. De là à aller chercher l’or à Tokyo… Mais une chose est sûre, si les Jeux s’étaient déroulées en 2020 les résultats n’auraient probablement pas été les mêmes car un an de plus quand on a que deux ans de pratique cela correspond à 33 % de travail spécifique en plus. »
Un temps notamment consacré à bien rappeler à Charles-Antoine pourquoi mois après mois il se donne tant de mal… pour aller chercher la médaille aux Jeux. Le travail de préparation lui a également permis de prendre conscience qu’il progressait et qu’il n’avait pas besoin d’être en tête aux 300 m car il était fort sur la dernière ligne droite. « À l’occasion des séries, il se sentait bien, c’est même lui qui me rassurait en me disant qu’il n’était pas fatigué, s’amuse Vincent Clarico. Confiant en ses capacités, il nous a même affirmer qu’il allait ramener l’or. Le lendemain durant la routine d’échauffement, j’ai vu qu’il y avait une vraie différence avec la veille : il avait la patate… et quand il est arrivé sur la ligne de départ, il émanait de lui beaucoup d’assurance. Il savait pourquoi il était là et avait le sentiment que c’était son heure maintenant et tout de suite. »
Quelques regrets malgré tout
Si le palmarès du Sport Adapté sur ces Jeux est éloquent, il n’en demeure pas moins vrai que les performances de Gloria, Gaël et Nathan n’ont pas été à la hauteur de ce dont ils étaient capables. Au lancer du poids, Gloria Agblemagnon n’est pas rentrer dans son concours et n’a pas pu s’exprimer et montrer ce dont elle était capable. Elle réalise une contre-performance avec un jet à plus d’1,50 m de son record. Quant à Nathan Maillet et Gaël Geffroy, ils ont été – pour leur première participation aux Jeux– un peu envahis par l’enjeu et n’ont pas réussi à exprimer leur plein potentiel ; leurs résultats étant largement en de ça de ce qu’ils valent.
Sur le 200 m nage libre Nathan était à son niveau mais sur le 100 m dos, il ne réalise pas la performance à laquelle on pouvait s’attendre. Il est vrai que le niveau de performance paralympique en natation est très élevé et ne cesse d’augmenter. « Sur le 100 m dos, on estimait entrer en finale à moins d’1’03 et c’est rentré en moins d’une minute, sur le 200 m nage libre, le champion paralympique de 2012 ne serait pas entré en finale, souligne Bertrand Sebire, son entraîneur. Aller aux Jeux c’est avant tout réaliser des performances, celles que l’on attendait n’ont pas été au rendez-vous, cela ne retire en rien aux qualités de Nathan mais nous devons engager une réflexion sur sa préparation afin qu’il puisse donner tout son potentiel. »
Sur le 1500 m, il fallait courir en 3’57’’30 pour monter sur le podium, ce qui n’est pas si rapide que ça ; mais Gaël est passé à travers avec un chrono à 4’15’’, alors que les autres coureurs ont couru aux alentours des 4’05’’. « Même si ce fut un peu plus lent que prévu, cela reste d’un très bon niveau, explique Loïc Burnet, son entraîneur. Nous savions que ce serait très compliqué mais cela n’empêche pas notre déception. Gaël a été rattrapé par le stress durant sa très longue attente en chambre d’appel et n’a pas pu montrer ce qu’il savait faire ; c’est dommage de terminer sur cette note alors que son engagement a été total durant toute sa préparation. Après il faut savoir que pour lui c’était un bonus d’aller aux Jeux, et cela restera malgré tout une très bonne expérience pour se préparer pour 2024. »
Validation de notre modèle de préparation
« Il est encore un peu tôt pour tirer des leçons mais je reste tout de même convaincu que notre principe d’individualisation de la préparation est le bon, explique Hervé Dewaele. Elle permet de tenir compte de l’environnent et des besoins du sportif afin de trouver ce qui est bon pour la performance. » Ainsi, sur les 3 médaillés aux Jeux, il y a trois modalités différentes : Léa reste dans son club avec les entraîneurs nationaux et ses entraîneurs de club ; elle poursuit ses études ; Lucas est totalement dédié au tennis de table et il tourne sur trois structures différentes (pôle, club et centre de formation de Metz) ; Charles-Antoine bénéficie d’un aménagement avec son employeur qui lui permet de dégager 85 % de son temps de travail pour s’entraîner sous la houlette de Vincent Clarico et de Frédéric Drieu.
« Avoir 3 médaillés sur 6 sportifs engagés, c’est une très belle réussite et cela valide en partie notre modèle de prise en charge, souligne Marie-Paule Fernez. Nous allons donc poursuivre sur l’individualisation de la préparation. Par contre pour ceux qui n’ont pas réussi, il va falloir que l’on regarde si on a bien fait ce que l’on avait à faire pour les accompagner afin qu’ils arrivent dans les meilleures conditions possibles aux Jeux. »
La préparation de Léa fut visiblement efficace ; la bonne nouvelle est qu’elle n’a pas encore atteint tout son potentiel. « Nous avons bâti les fondations en travaillant les fondamentaux, c’est-à-dire en nous basant sur une solide technique, maintenant il nous reste à faire les finitions, c’est-à-dire mettre en place plusieurs tactiques pour gêner les adversaires et pour que son jeu “picot long” soit encore efficace, commente Gang Xu, son entraîneur. Nous allons garder le même rythme d’entraînement pour Paris 2024. Avec ses résultats à Tokyo, Léa est montée dans la ranking mais elle n’est pas dans les 10 meilleures, notre objectif est de se hisser dans les 4 meilleures joueuses mondiales. Il ne faut pas traîner et profiter de sa confiance pour progresser dans la ranking. » Un sacré challenge, mais quand on voit ce dont elle a été capable à Tokyo, tout semble possible.
Si du côté de Lucas, il est indéniable que sa préparation a été excellente, il lui a manqué un petit quelque chose pour batte Peter Palos en demi-finale. Après avoir goûté au bronze Lucas vise l’or et il en a les moyens. « Je pense que l’on était dans le bon sens pour la préparation, en tous ce résultat a permis de lui montrer qu’il n’était vraiment pas loin d’une médaille d’argent ou d’or, qui sera son objectif pour Paris, explique Yves Drapeau, son entraîneur. Au-delà de cette belle médaille, je suis extrêmement fier de ce que nous avons réalisé avec mes collègues et les autres sportifs et je retiens l’aventure humaine exceptionnelle que j’ai vécu avec Lucas pendant 7 ans ; il y avait quelque chose de fort entre nous deux. Je quitte l’aventure mais nous avons mis en place un système de jeu très ouvert c’est pourquoi il va encore progresser et dans trois ans il sera encore plus fort et certainement à même de remporter l’or. On s’est donné rendez-vous à Paris pour la finale. »
En 2024 Charles-Antoine aura 26 ans et sera dans la force de l’âge ; il sera également plus mature. « Ses concurrents auront également progressé tandis que nouveaux venus auront fait leur apparition, précise Vincent Clarico. Nous ne pourrons donc pas reproduire la même chose et nous seront obligés d’évoluer ; il va donc falloir se poser la question de ce qui a vraiment bien marché et de ce qui a fait sens pour Charles-Antoine. Nous allons devoir nous adapter et être à l’écoute afin qu’il puisse continuer à progresser, l’objectif étant de se rapprocher des 47’’ voire de passer en dessous. »
Pour Nathan la désillusion est grande et il se pose beaucoup de questions. « Il va falloir travailler différemment en sachant que la première étape est de le remobiliser, puis qu’il se qualifie pour les grands rendez-vous internationaux et qu’il se remette à remporter des courses, commente Bertrand Sebire. La défaite et la victoire font partie de l’histoire d’un sportif, mais je pense qu’il a pris une claque et qu’il s’interroge sur sa préparation ; nous allons chercher des solutions afin qu’il arrive à reproduire en compétition ce qu’il réalise à l’entraînement. C’est semble-t-il l’enjeu de la compétition qui le fait douter, à nous de trouver le moyen de le convaincre qu’il est capable de faire. »
Du côté du 1500 m la conclusion des Jeux est un peu rude pour Gaël mais finalement seules les 5 minutes de course sont à oublier, tout le reste fut une très bonne expérience. « On y allait vraiment pour une découverte et faire une perf’ ; elle n’est pas là mais tout ce qui a été mis en place cela reste positif, rappelle Loïc Burnet. Il a beaucoup évolué durant ces derniers mois et je pense que cette expérience va le faire grandir encore davantage. Nous allons faire le bilan avec le reste de l’équipe et repartir en sachant que cette fois nous disposons de 3 ans pour le préparer aux Jeux. Après Tokyo Gaël voulait repartir travailler au sein de la cuisine centrale de Montluçon, depuis son retour il a abandonné l’idée et a fait le choix de se consacrer à sa préparation pour les Jeux de Paris 2024 avec l’objectif de ramener une médaille. Je lui ai bien dit qu’avant d’y aller il y avait un processus à suivre, des sélections mais il est déjà prêt pour en découdre. »
Une véritable reconnaissance
« J’ai senti un réel plaisir de l’ensemble de l’équipe de France paralympique aux médailles Sport Adapté, se réjouit Hervé Dewaele. Ils étaient très heureux pour nous et n’ont pas arrêté de me dire : que c’était formidable et que nous le méritions avec tout le travail qui a été fait. C’est une vraie reconnaissance du reste du mouvement, mais moi ce qui me touche le plus c’est ce qui s’est passé entre les sportifs en terme d’échange, de reconnaissance, de soutien ou de voir la très grande émotion de Charles-Antoine lorsqu’il fut applaudi par ses pairs ; c’est la première fois que je le voyais aussi ému. »
Même si les épreuves de nos sportifs n’ont pas toutes été retransmises, le Sport Adapté a bénéficié d’une belle couverture tant sur France Télévision et l’Équipe TV que dans la presse écrite. Ce coup de projecteur a permis à un nouveau public de découvrir nos sportifs et le Sport Adapté. Et si à Tokyo, faute de public, nos sportifs n’ont pu prendre la pleine mesure de l’engouement suscité par leurs exploits, Lucas et Léa l’ont pleinement ressenti lors du Live des Jeux au Trocadéro. Fortement sollicités ils ont enchaîné signatures d’autographe et photos aussi bien avec le public, des sportifs de l’équipe de France paralympique, des sportifs valides que des personnalités politiques.
Si la visibilité apportée par une médaille paralympique peut inciter des jeunes à oser tenter l’aventure du sport de haut niveau – c’est en effet le cas de Lucas et de Léa avec la première médaille paralympique du Sport Adapté décrochée par le pongiste Pascal Pereira-Léal à Londres – elle peut également en inciter d’autres à se mettre tout simplement à l’activité physique.
C’est pourquoi il était important de profiter de l’exposition médiatique offerte par nos médaillés pour défendre l’ouverture d’une catégorie pour ceux de nos sportifs de haut niveau qui sont exclus des Jeux paralympiques. « Revenir des Jeux avec trois médailles, nous a permis de mettre sur le tapis le fait qu’il n’y a qu’une seule catégorie pour les déficients intellectuels, se félicite Marie-Paule Fernez. À chaque fois que nous avons, le président et moi, été interviewés – que ce soit par Le Monde, Libération ou L’Équipe, nous avons ainsi évoqué le fait qu’il existait des sportifs de haut niveau, porteurs de trisomie 21, qui sont dans les pôles avec Lucas et Léa ou Charles-Antoine et auraient toute leur place sur les Jeux paralympiques. Cela a fait mouche et à chaque fois les médias se sont emparés du sujet. Cela ne change pas le fait que nous savons déjà que l’on n’aura pas d’épreuves lors des prochains Jeux ; par contre si nous voulons aller vers plus d’équité et une plus grande universalité, l’ouverture d’une classe – permettant notamment aux trisomiques 21 de participer aux Jeux paralympiques, ne serait-ce qu’en démonstration dès Paris – est indispensable. » Le sujet est d’actualité puisque l’IPC va présenter une motion ad-hoc lors de sa prochaine AG, tandis qu’en Espagne, par exemple, une pétition pour l’intégration des sportifs porteurs de trisomie 21 a rencontré un franc succès.
Malgré une seule catégorie et que trois sports ouverts pour nos sportifs, sans oublier le niveau exceptionnellement fort rencontré aux Jeux, le Sport Adapté parvient à emmener des sportifs, jeunes de surcroît, et revient avec trois médailles dont un titre de champion paralympique, une réussite qui change la façon dont nos partenaires, qu’ils soient institutionnels ou privés, regardent le Sport Adapté. « Les très bons résultats de nos sportifs ont suscité l’intérêt des médias et des partenaires, maintenant c’est à nous de faire en sorte que cela ait une répercussion sur l’ensemble des sportifs, notamment en montrant aux établissements médico-sociaux qu’un projet sportif qu’il soit de loisir ou de haut niveau est possible, souligne Marie-Paule Fernez. Le parcours de Charles-Antoine est à ce titre exemplaire : il est un pur produit de la collaboration entre son IME puis son ESAT, des associations Sport Adapté et la fédération pour arriver jusqu’au titre paralympique. Si nous voulons rebondir et continuer à avancer, ce qui nous intéresse ce sont tout aussi bien les sportifs qui vont se tourner vers le haut niveau que ceux qui vont s’intéresser à l’activité physique dans un cadre de loisir. »
Avec des médailles paralympiques l’image de la FFSA évolue c’est indéniable, « elle devient attractive car perçue à juste titre comme rigoureuse et doté d’un savoir-faire, et travaillant aussi bien pour le plus grand nombre que pour l’excellence, se réjouit Hervé Dewaele. Dans le cadre du haut niveau, si notre réussite nous conforte dans notre modèle de sélection et de préparation, la course à la performance n’étant jamais finie, nous ne pouvons en rester là : nous allons devoir faire un bilan et certainement peaufiner notre méthode de travail en vue d’exceller à Paris en 2024. »
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Crédit photos : CPSF et FFSA | Rédaction : Geoffroy Wahlen